Mon deuxième accouchement : Hélia

Je vous remercie de tous vos commentaires suite au récit de mon premier accouchement, en deux parties tant j’avais de souvenirs et de choses à dire.  Vous êtes nombreuses à avoir envie que je vous raconte les autres accouchements : me voici donc au rendez-vous.

Lorsque Solal a eu un an, je suis tombée enceinte d’Hélia. Nous avions envie d’avoir des enfants rapprochés, et j’aimais tellement mon rôle de maman que je me sentais prête.

Un matin de janvier, alors que je choisissais des viennoiseries dans une boulangerie, une phrase m’est venue en tête :

Si je suis enceinte, c’est une fille.

Comment l’ai-je senti ? C’était une intuition et j’en étais certaine : j’avais un bouton sur le bas du visage alors que je n’ai jamais été sujette aux boutons (oui, j’y ai même échappé à l’adolescence) et j’avais envie d’aliments inhabituels : les viennoiseries justement.

Le lendemain matin j’ai fait un test qui s’est avéré positif. Nous en étions très heureux même si nous ne pensions pas que cela arriverait si vite. La grossesse s’est très bien passée également. Je me souviens simplement d’un sentiment de culpabilité vis à vis de Solal, un jour où je lui lisais des livres dans sa chambre. J’avais l’impression de lui cacher quelque chose, et peur de ne plus avoir assez de temps à lui consacrer, comme si je le trahissais. Cette impression est vite passée, et tant mieux car c’est une grande chance pour eux deux d’être aussi proches.

Au quatrième mois, mon gynécologue (toujours à l’hôpital d’Antony) m’a annoncé :

Pour moi c’est une petite demoiselle.

J’étais très heureuse de savoir que nous aurions un garçon et une fille ! J’ai grandi entourée de femmes, donc c’était plus facile pour moi de me projeter avec une fille. Mais j’ai eu la chance de découvrir aussi la relation d’un fils à sa mère, qui est formidable également.

I La veille

La veille de l’accouchement, j’ai été prise de la fameuse frénésie de rangement / ménage. De mon côté il fallait absolument que je range mes chaussures d’été dans une housse pour récupérer mes chaussures d’automne. Ça ne pouvait pas attendre. Je me revois assise par terre, entravée par mon ventre rond, sous l’oeil affligé de mon mari qui me demandait si je ne pouvais pas remettre ça à plus tard… Mais non c’était un besoin impérieux !

II Le jour J

Le dimanche 15 septembre était la date que j’avais choisie pour l’accouchement. Un dimanche car j’étais sûre que mon mari serait à mes côtés. Et le 15 car c’était pile au milieu du mois et je trouvais que c’était une belle date d’anniversaire. Ma DPA (date prévue d’accouchement) était au 3 octobre. Je savais que c’était un bébé assez gros donc la voir arriver un peu avant m’arrangeait.

Le matin j’ai commencé à avoir des contractions régulières mais pas douloureuses. Elles se sont amplifiées au déjeuner et nous avons décidé de contacter ma belle-soeur pour qu’elle vienne garder Solal si nous devions partir à la maternité.

Avant je voulais absolument faire des photos pour mon blog (encore une lubie ! ) et nous sommes sortis tous les deux immortaliser mon look du jour par un beau temps d’automne comme je les aime : il y avait un grand soleil et le fond de l’air un peu frais. Je sentais que je me crispais un peu sur certaines photos car les contractions étaient bien présentes. Mais nous avons pu les prendre et j’en suis ravie ! Voici mon article et la tenue que j’avais choisie :

Ma belle-soeur est arrivée dans l’après-midi. Mes contractions étaient encore gérables, je leur ai donc proposé de nous rendre à un vide-grenier qui avait lieu non loin de chez nous. J’ai toujours eu la passion des vide-greniers… pas au point de prendre le risque d’arriver trop tard à la maternité. Je sentais que je pouvais encore attendre et dans ces cas-là on nous conseille de marcher pour faire avancer le travail.

La marche a rendu mes contractions plus efficaces et plus « douloureuses« . J’ai pu faire quelques bonnes affaires, je revois la configuration des stands comme si c’était hier. Savoir que j’allais accoucher quelques heures après me rendait sereine et heureuse.

J’ai notamment acheté un foulard qui est devenu mon foulard fétiche, celui que je porte invariablement depuis des années car il va avec tout : un foulard noir en laine avec des fils lurex dorés et argentés. Au moment de demander le prix à la vendeuse (2 euros) une grosse contraction est apparue. Mais j’ai tenté de faire comme si de rien n’était.

Je suis alors allée voir mon mari en lui disant qu’il était temps d’y aller.

Il a commencé à blêmir car je crois que c’est toujours un moment stressant pour le papa. De mon côté j’étais toujours aussi sereine.

III L’arrivée à la maternité

Nous sommes arrivés tranquillement à l’hôpital d’Antony vers 17h30. Nous connaissions déjà les lieux, ce qui est quand même plus facile. J’ai été accueillie par une sage-femme, mon col était ouvert à 4 il me semble. J’ai attendu encore un peu et ai eu droit à la péridurale.

Quand l’anesthésiste est entré, j’étais en confiance : il s’agissait de Fadi, celui que je connaissais et qui m’avait fait la péridurale précédente. Nous étions ravis de nous revoir et avons échangé sur nos vies respectives. Il était papa lui aussi.

Depuis l’accouchement de Solal, les choses avaient évolué : j’ai donc eu une péridurale autodosée que je pouvais gérer moi à l’aide d’un bouton. Pas de risque de péridurale qui m’empêche de sentir quoi que ce soit comme précédemment.

Mon mari et moi avons attendu tranquillement, je me revois en train d’échanger des messages avec une collègue au sujet du congé parental que j’avais décidé de prendre. J’étais heureuse, détendue, ravie de rencontrer bientôt ma fille.

IV L’accouchement

Au bout d’un moment, la sage-femme m’a dit que le col était dilaté à 10 et que nous pouvions y aller. Je me sentais prête, j’ai ressenti cette fameuse « envie de pousser » qui m’a confirmé le fait que la péridurale était dosée correctement (j’avais peu appuyé sur le bouton). J’ai poussé une première fois et ai senti le bébé descendre et se tourner, je l’ai sentie s’engager dans mon bassin. Tout cela sans douleur, en sachant exactement ce qu’il se passait. En deux poussées Hélia était là ! Elle a pleuré très rapidement. Nous avons pu voir qu’elle était déjà très chevelue, des cheveux noirs comme son frère.

J’ai pu faire les deux heures de peau à peau et la tétée d’accueil.

V Hélia

Hélia est née le 15 septembre 2013 à 22h15 par voie basse non instrumentale à 38 SA.

Elle pesait 3,595 kilos pour 52,5cm.

Comme vous le voyez : tout s’est merveilleusement passé : c’était simple, rapide, efficace. J’en garde un merveilleux souvenir. D’ailleurs je me souviens que 15 jours après j’étais déjà nostalgique de cet accouchement et avais envie de revivre cela. Mais nous n’étions pas pressés en réalité : deux enfants de 21 mois d’écart, ça occupe bien.

Hélia est une petite fille pleine de joie, de curiosité, mais aussi très calme et studieuse. Elle sait très bien mener son monde à la baguette, surtout ses frères !

VI Le séjour à la maternité

Le séjour s’est très bien déroulé, j’étais en terrain connu. La seule chose que je regrette un peu (mais tout est relatif) c’est de ne pas avoir été un peu plus incitée à allaiter.

J’ai fait la tétée d’accueil, allaité la première nuit, mais le lendemain j’avais déjà crevasses et saignements. J’avais souffert de l’allaitement pour Solal (l’impression qu’on me piquait des aiguilles dans les tétons à chaque fois) et n’ai pas voulu m’obstiner. On m’a alors fourni les « nourettes », les petits biberons tout prêts : ça paraissait tellement pratique.

J’avais envie de rentrer rapidement pour retrouver Solal, et ça a été le cas. Je suis restée le lundi et le mardi à la maternité, sortie le mercredi matin alors que tous les tests n’étaient pas encore faits. Mais il y avait une bonne raison que j’ai apprise après (ils ne voulaient pas inquiéter les jeunes mamans) : il y avait eu un incendie dans une partie de l’hôpital (pas au niveau maternité) et ils faisaient en sorte de le vider rapidement. Cela me convenait bien, je n’avais qu’à retourner à l’hôpital le lendemain pour le test de Guthri.

Je n’avais pas perdu mon goût pour la futilité : en sortant je suis allée chez Comptoir des Cotonniers pour acheter une robe léopard que j’avais repérée avant d’accoucher. C’était mon petit cadeau ! La vendeuse n’en revenait pas quand je lui ai dit que je venais d’accoucher…

Voici la robe portée, moins d’un mois après l’accouchement ! J’aimerais bien être comme ça après cette quatrième grossesse, mais ce ne sera pas le cas à mon avis, surtout si j’allaite.

Conclusion

J’ai gardé un merveilleux souvenir de cet accouchement, de l’arrivée d’Hélia, tout en douceur et en force à la fois. Je suis longtemps restée nostalgique et chaque dimanche je me remémorais cette jolie journée. Hélia a tout de suite été un « bébé facile » même si, comme son frère, elle a eu besoin de dormir sur son papa ou sur moi pour être rassurée. Mais c’était un besoin physiologique. Notre pédiatre nous a encouragés à le faire, en disant qu’une fois les bébés rassurés, ils étaient d’autant plus capables de se détacher. Et ça a été le cas.

Si vous le souhaitez, je pourrai aussi vous raconter l’accouchement de Milan, même si j’en ai beaucoup dit dans mon article sur la brèche provoquée par la péridurale.

Voir aussi:

Mon premier accouchement : partie 2/2Les lois naturelles de l'enfant, Céline AlvarezLundi confidence !

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