David Abakan fait partie de ces artistes géniaux. Compositeur et interprète, il suit la lignée familiale en proposant ses good vibes. David s’inspire des chanteurs qui ont marqué le temps. "A New Man", une ballade, "un défouloir" comme il dit, un cri. David veut être lui-même et nous sommes fans.
Les Garçons en Ligne: Bonjour David, qui es-tu ?
David Abakan: Bonjour, je suis compositeur et interprète. J’ai grandi en région parisienne, à Sarcelles. Téléporté dans une famille addict à la musique avec un père guitariste/chanteur et des oncles bassistes qui avaient pris de plein fouet la révolution culturelle des années 70. Après avoir vu mon père sur scène, j’ai su très vite là où je voulais être. Jusqu’à mes dix huit ans, la musique était encore de l’ordre de l’intime puis je décidai d’en faire mon métier. Ce ne fut pas évident car socialement parlant, la musique n’est pas ce que l’on peut appeler un gage de stabilité et d’avenir. Toutefois, je choisis de m’y jeter corps et âme. Je fis la rencontre de Nathalie Dupuis, coach vocal, à qui je dois bien plus que l’apprentissage globale du placement de la voix. En parallèle je commençai à écumer les bar/restaurants de la région parisienne. C’est là que, dans la douleur parfois, je fis ma construction artistique.
Les Garçons en Ligne: Un papa rock mais vous êtes plutôt attiré par la Black Music. Expliquez-nous !
David Abakan: La musique était omniprésente dans ma vie de famille mais n’avait pas tout le temps le même visage. Mon père écoutait beaucoup de choses, souvent du rock (Hendrix, Led Zeppelin, Toto, Queen, etc..). C’était sa génération. Il jouait tous les week-end ce que les gens voulaient entendre à cette époque mais il écoutait aussi des artistes qui ont très vite retenu mon attention (Stevie Wonder, Earth Wind & Fire, George Benson, Otis Reading, Joe cocker, Al Jarreau, Michael Jackson, Christopher Cross, etc). Il y avait quelque chose qui me fascinait dans la manière de chanter de Stevie Wonder par exemple, qui résonnait au plus profond de moi. Des mélodies aux accents mineurs qui me faisaient découvrir des sentiments comme la mélancolie et “le Bonheur d’être triste” (Victor Hugo). C’est aussi pour cette raison, je pense, que je ne suis pas devenu auteur. Je suis venu à la musique par la musique et non pour ce qu’elle racontait.
Les Garçons en Ligne: Vous êtes quelqu’un qui reste passionné par les artistes des années 70, 80. Quels artistes vous inspirent ?
David Abakan: Très peu d’artistes actuels font réellement avancer la musique. On reproduit des standards qui ont connu leurs heures de gloire par le passé avec des groupes ultra-créatifs. C’est pourquoi il est important de regarder en arrière, il s’agit là d’un véritable héritage. Mes inspirations sont nombreuses, communes aux amoureux de la Soul Music je pense. George Benson, Stevie, Ewf, Michael, Les Jackson 5, furent ceux avec qui j’ai commencé mon éducation musicale. Par la suite, certains artistes m’ont marqué au fer rouge tel Donny Hathaway et Curtis Mayfield. Au fil du temps se sont greffés Marvin Gay, Jamiroquai, Incognito, Chakha Khan, Tower of Power, NTM, The Pharcyde, Brand New Heavies et tellement d’autres ! Parmi les artistes plus récents, certains sont devenus des incontournables, je pense entre autres à Jamie Lidell, Amy Winehouse, Jamie Cullum, ou encore John Legend. D’autres, un peu moins connus, débarquent avec un talent immense: Mamas Gun, Esperanza Spalding, Electric Empire, Allen Stone. Et pour finir, si je devais jouer de chauvinisme, je citerais Electro Deluxe qui mérite vraiment d’être connu.
Les Garçons en Ligne: Racontez-nous l’histoire de "A New Man"…
David Abakan: "A New Man" est le premier single issu de l’album du même nom. Il raconte la difficulté que nous avons parfois à vivre pleinement notre vie, nos rêves, souvent freinés par notre manque de confiance en nous ou le regard pesant de la société. Ce titre illustre parfaitement la manière dont est né cet album. Je crois que j’en avais assez de passer à côté de moi et j’étais enfin prêt à assumer ce que j’avais à dire ! Je ne savais pas encore ce que j’allais en faire mais il fallait que ça sorte. Ce fut un défouloir incroyable ! Chaque jour je débutais une nouvelle chanson. Je n’ai pas tout gardé à l’arrivée mais la base de ce que sera l’album fut créée dans cet élan.
Les Garçons en Ligne: Quels sont vos projets ?
David Abakan: Le single est sorti le 1er septembre et les retours sont très positifs donc pour le moment on savoure. Toutefois, on a envie d’enchainer très vite. La suite, c’est la sortie d’un deuxième titre avant celle de l’album. Un titre plus “catchy”, efficace, un peu plus Hip Hop et qui touchera je pense plus de monde encore. Nous venons aussi de terminer le clip d’un titre qui verra le jour cet hiver intitulé “Other Side”. On a tourné à Londres. Le titre parle d’unité et de la nécessité que l’on a tous à lutter contre l’obscurantisme, un sujet qui me tient particulièrement à coeur. Une invitation à aller voir de "l’autre côté", ce qui nous parait parfois obscur, voir les gens comme des valeurs ajoutées peu importe leurs appartenances religieuses ou ethniques. Ce morceau sera caractérisé par le sample en fin de morceau de Martin Luther King « I Have a Dream… » ainsi qu’un clip qui laissera la part belle aux gens. Une fois l’album sorti, on espère enchaîner avec du live et le plus de scènes possible.
Les Garçons en Ligne: Connaissez-vous Marseille ?
David Abakan: Un peu oui. Il se trouve que ma mère habite La Ciotat. J’aime tout particulièrement Cassis.
Les Garçons en Ligne: L’après-midi idéal pour vous, c’est… ?
David Abakan: La simplicité me va très bien. Disons un après-midi en tong, TShirt blanc et lunettes de soleil, en compagnie de ma femme, de mes enfants, des amis et de la famille. Faisons cela autour d’un barbecue géant avec pastèque en dessert et le tout sur un fond sonore signé Nils Landgren… Le rêve !