En novembre 1975, débute le deuxième procès de Pierre Goldman, militant d’extrême-gauche, condamné en première instance à la reclusion criminelle à perpétuité pour quatre braquage à main armée, dont un ayant entraîné la mort de deux pharmaciens. Il clame son innocence dans cette dernière affaire et devient en quelques semaines l’icône de la gauche intellectuelle.

George Kiejman, jeune avocat, assure sa défense. Mais très vite, leurs rapports se tendent. Goldman, insaisissable et provocateur, risque la peine capitale et rend l’issue du procès incertaine.

Cédric Kahn, le réalisateur se confie sur la genèse de son film :

J’ai découvert Pierre Goldman, il y a une quinzaine d’années par son livre, Souvenirs obscures d’un juif polonais né en France. Ce qui me saute aux yeux ce n’est pas son innonce, c’est sa langue, extraordinaire. Son style, sa dialectique, sa pensée. Je me dis qu’il faut faire quelque chose de ce livre, au cinéma. La gauche de l’epoque s’est emballée pour cet ouvrage, a organisé des comités de soutien, ce qui a crée un contexte très particulier au seconde procès.En-dehors de cela, la vie de Goldman, c’est une série d’échecs, de drames, de renoncements. J’ecarte donc la piste d’un biopic et je me dis que le film à faire, c’est le procès. 

Le Procès Goldman, est le film historique, le plus crédible de l’année, un travail de recherche colossal, un soucie de mise en scène le plus réaliste possible, un casting du feu de dieu, qui laisse des traces indélébile dans nos souvenirs. Un long-métrage, une œuvre d’art qui à chaque visionnage dévoile une part cachée de sa force. 

Un film qu’on regarde avec une attention particulière, pour ne rien perdre de sa magie, d’ailleurs, il ne se regarde pas il se vit…comme une expérience immersive hautement symbolique.

Si le génie de Cédric Kahn est une évidence d’une puissance inouïe, il a su s’entourer de deux grosses pointures du cinéma français, à la hauteur de ses exigences, pour un résultat absolument monstrueux.

La performance d’Arieh Worthalter, dans le rôle de Pierre Goldman, est d’une perfection folle, 1h55 de démonstration magnétique à en pleurer d’admiration pour cet artiste hors du commun, qui nous fait vivre l’un des plus beaux moments de cinéma de notre vie.

Cette puissance qu’il réussit à conserver, sans jamais faiblir, relève d’une domination représentative des grands comédiens qui maîtrise à la perfection l’art de l’interpretation théâtrale, sans jamais tomber dans les excès. Avec à ses côtés l’immense Arthur Harari, audacieux, héroïque, il régal le spectateur par son charisme,  fracassant et subtil à la fois, ils se distinguent par une volonté viscérale qui constituerait l’adn du film, La Vérité ! 

«Un chef-d’œuvre du cinéma français, qui a su avec brio retranscrire une page de l’histoire de France»

Informations Pratiques :

Titre : Le Procès Goldman 

De : Cédric Khan 

Avec : Arieh Worthalter, Arthur Harari, Stéphane Guerin- Tillié 

Genre : Policier, Drame 

Durée :1h55

Distributeur : Ad Vitam 

Date de sortie au cinéma : 27 Septembre 2023

Mitra Etemad