Dans un futur un peu trop proche où les humains dépendent des robots, Max, une ancienne prof réfractaire à la technologie, vivote avec sa fille grâce à des petites combines. Elle a un plan : kidnapper un robot dernier cri pour le revendre en pièces détachées. Mais tout dérape. Flanquée de ce robot qui l’exaspère, elle s’embarque dans une course-poursuite pour retrouver sa fille et prouver qu’il reste un peu d’humanité dans ce monde.

Entretien avec Giulio Callegari réalisateur :
Comment est né le trio de cette histoire aux allures de conte dystopique ?
Au départ d’un monde merveilleux, il y a une image, celle d’un robot qui tombe. C’était une vidéo d’un robot développé par le très sérieux MIT aux États-Unis. On y voyait un robot bugger, envoyer valser des objets aux quatre coins du labo, se faire maltraiter par les chercheurs. Ça me rappelait les bugs de la machine à manger des ouvriers dans Les Temps Modernes de Chaplin. Il y avait soudain quelque chose de très humain dans ce robot qui ne marchait pas et de profondément burlesque dans la confrontation humain/machine.
La grande, la merveilleuse, la terriblement charismatique Blanche Gardin est de retour au cinéma, dans un rôle qui lui va comme un gant, son côté femme engagée qui n’hésite pas à exprimer sa révolte contre les injustices, apporte énormément de crédit à son personnage.

La même société qui délicieusement se laisse tenter par un monde où on lui demande de ne pas réfléchir, ne pas prendre de décision, ne pas réagir, ne pas se mettre en colère, mais être disponible pour servir ceux et celles qui par des discours rédiger via une intelligence artificielle tentent de convaincre qu’un monde merveilleux existe à condition de suivre les règles imposées.
Max (Blanche Gardin), galère dans sa vie, et enchaîne les tentatives de survie ratées, avec comme complice son vieux robot, jusqu’à vouloir kidnapper sa fille, s’enchaîne une road trip endiablée parsemée de rencontres totalement improbables et déjantées…

Entre revendications et révoltes, Un Monde Merveilleux est certainement le film le plus lucide du cinéma français en 2025, le personnage jouer par Blanche Gardin s’adresse à tous, nous sommes confrontés malgré nous à l’évolution d’IA qui sous prétexte de nous faciliter le quotidien, nous enfonce lentement dans une dépendance mortellement dangereuse, le film s’offre le fantasme ironique d’imaginer la possibilité de ressentir des émotions par les robots.
Un film particulièrement intelligent qui tire le système d’alarme et attire notre attention sur l’importance de toujours conserver sa liberté de penser !
Informations Pratiques :
Titre : Un monde merveilleux
De :Giulio Callegari
Avec : Blanche Gardin, Angélique Flaugère, Laly Mercier
Genre : Comédie dramatique
Durée : 1h18
Distributeur : KMBO
Date de sortie au cinéma : 7 mai 2025
Mitra Etemad