Sam Ali, jeune syrien sensible et impulsif, fuit son pays pour le Liban afin d’echapper à la guerre. Pour se rendre en Europe et vivre avec l’amour de sa vie, il accepte de sa faire tatouer le dos par l’artiste contemporain le plus sulfureux au monde. En transformant son corps en une prestigieuse œuvre d’art, Sam finira toutefois par découvrir que sa décision s’est faite au prix de sa liberté.

La très brillante Kaouther Ben Hania nous offre une œuvre d’une très grande lucidité, avec une vision sans filtre de la société qui consomme l’art sans aucune modération. Elle film un monde qui ne voit plus aucune limite à la folie.
Un tableau raconte une histoire qui interpelle et pousse son public à une sorte de réflexion sur les motivations de l’artiste, une alchimie se crée et le débat s’installe, afin de percer les informations qui se cachent dans un savant mélange de formes et couleurs.
La performance extraordinaire de Yahya Mahayni, acteur Syrien, Français et Canadien est à la hauteur du potentiel artistique du scénario, il fascine autant qu’il interroge, avec a ses côtés la spectaculaire Monica Bellucci et Koen De Bouw.
Cette œuvre marquante est disponible sur Ciné + ici https://www.canalplus.com/
Informations Pratiques :
Titre : L’homme qui a vendu sa peau
De : Kaouther Ben Hania
Durée : 1h48
Genre : Drame
Dans son film, la cinéaste place l’humain au centre de son scénario, une histoire d’amour qui fascine par sa force, poussant Sam Ali à se transformer en œuvre vivante au service de la curiosité de la haute société.
Un acte particulièrement humiliant ou une revendication qui marque, dans les deux cas la stupeur sollicite notre limite à accepter l’art libre, un langage hors la loi pour une liberté d’expression totale.
Mitra Etemad