Put your soul on your hand and walk est ma réponse en tant que cinéaste, aux massacres en cours des Palestiniens. Un miracle a eu lieu lorsque j’ai rencontré Fatem Hassona. Elle m’a prêté ses yeux pour voir Gaza où elle résistait en documentant la guerre, et moi, je suis devenue un lien entre elle et le reste du monde, depuis sa « prison de Gaza » comme elle le disait. Nous avons maintenu cette ligne de vie pendant plus de 200 jours. Les bouts de pixels et sons que vous voyez. L’assassinat de Fatem le 16 avril 2025 suite à une attaque israélienne sur sa maison en change à jamais le sens.

« En mémoire de Fatem Hassona, Walaa Hassona, Alaa Hassona, Mohammed Hassona, Muhanned Hassona, Yazan Hassona et Raed Hassona »
Depuis le 7 octobre 2023, au moins 232 journalistes et professionnels des médias ont été tués à Gaza ( chiffres arrêtés fin juillet 2025).

Communiqué de presse de L’Acid
Nous, cinéastes et membres de l’équipe de l’Acid, nous avons rencontré Fatem Hassona en découvrant le film de Sepideh Farsi lors de la programmation cannoise. Son sourire était aussi magique que sa ténacité : témoigner, photographier Gaza, distribuer des vivres malgré les bombes, le deuil et la faim. Son récit nous est parvenu, nous nous sommes rejouis à chacune de ses apparitions de la savoir vivante, nous avons craint pour elle, Hier, nous avons appris avec effroi qu’un missile israélien a ciblé son immeuble, et a tué Fatem et les membres de sa famille.
C’est les yeux remplis de larmes, le cœur lourd de tristesse et les mains tremblantes sur le clavier de l’ordinateur, dans une pièce silencieuse, loin, bien loin de l’agitation de la ville que je vous écris mon sentiment de révolte qui depuis si longtemps me ronge de l’intérieur.

Tel un électrochoc qui ne s’arrête jamais, j’assiste impuissante à l’une des plus horribles catastrophes humanitaires de l’histoire de l’humanité toute entière.
Fatem Hassona est une victime de plus, jusqu’au bout son sourire cachait sa souffrance, ses peines, sa révolte, jusqu’au bout elle est restée debout, fière, forte. Cette magnifique reine palestinienne ne craignait pas la mort, sa terre lui appartenait, dans sa culture donnait sa vie ouvre les portes du paradis.
Ce documentaire ne se juge ni sur sa mise en scène, ni sa qualité cinématographique, mais sur sa puissance inouïe de mettre le spectateur face à ses responsabilités.
Une vérité qui fait extrêmement mal, dès l’enfance nous sommes conditionnés à être indifférents dès l’instant où les cris de douleurs ne nous concernent pas directement, lâcheté ou un sentiment d’être totalement assisté, il est peut-être temps de changer notre regard sur le monde qui nous entoure.

La grande cinéaste iranienne Sepideh Farsi, très touchée par l’assasinat de Fatem, lui rend un hommage titanesque empli de tendresse et bienveillance. Un témoignage nécessaire qui doit être considéré comme un devoir de mémoire pour Fatem, sa famille et ceux et celles qui sont au paradis des super héros.
En mémoire de Fatem, le 24 Septembre, soutenez la sortie du film, sortez de votre zone de confort, pour un monde libre où chacun et chacune à la liberté de d’exprimer ses idées pacifiquement sans en payer de sa vie…
Informations Pratiques :
Titre : Put Your Soul on Your Hand and Walk
De : Sepideh Farsi et Fatem Hassona
Genre : Documentaire
Durée : 1h50
Distributeur : New Story
Mitra Etemad