Ayant grandi dans un environnement ravagé par la violence et l’alcool, Lidia, une jeune femme peine à trouver sa voie. Elle parvient à fuir sa famille et entre à l’université, où elle trouve refuge dans la littérature. Peu à peu, les mots lui offrent une liberté inattendue…
The Chronology of Water, adapté du best-seller autobiographique de Lidia Yuknavitch, explore la manière dont le traumatisme peut se transformer en art.
Notes de la réalisatrice
Ma première rencontre avec The Chronology of Water de Lidia Yuknavitch s’est faite sur ma liseuse en 2017. Dès la première page, j’ai été comme électrisée : ce parcours erratique et non linéaire à travers traumatisme et souvenirs était différent de tout ce que j’avais lu auparavant. Après les premières 40 pages, j’ai eu une réaction physique si forte que j’ai posé le livre, pris mon téléphone et dit à mon équipe « il faut que je parle à la personne qui a écrit ça.»
Ce qui m’a attirée, c’est la fragmentation du récit : Yuknavitch ne vous propose pas une narration bien ordonnée, elle vous tend plutôt les éclats d’une vie en exigeant que vous les assembliez vous-même.
À la rédaction nous avons eu un très grand coup de cœur pour ce très beau et grand long-métrage, il se place aisément dans notre top 10 des meilleurs films de l’année 2025.
La brillante Kristen Stewart, filme la mémoire de la souffrance comme personne.
Elle met en mouvement les douleurs cachées, elle met des mots sur les cris étouffés sous les oreillers humides, comme une lumière libératrice sa caméra libère la parole et commence un très long et douloureux travail de reconstruction.
Sa proposition de mise en scène donne un sentiment d’intemporalité au spectateur, le film donne l’impression d’être à quelque distance de la vérité, afin que son public se penche vers l’écran et essaye de s’immerger dans l’histoire.
Entièrement tourné en 16mm, la réalisatrice dévoile sa volonté de faire un flipbook parce que cela soulignait l’aspect mémoriel de ce projet. Huit ans d’écritures sans jamais s’arrêter même pendant le montage pour un résultat particulièrement réussi.
La performance titanesque de Imogen Poots offre Une ouverture émotionnelle hors du temps, les souvenirs sont très présent tout le long du film, en parallèle de l’évolution de son personnage si complexe et extraordinaire à la fois.
The Chronology of Water dégage une volonté incroyablement surprenante de prouver que l’écriture est une thérapie qui soigne, noircir les pages blanches soulage les victimes et aident ceux et celles qui n’osent pas en parler…
Kristen Stewart pour son premier film marque les esprits et impose sa signature artistique d’une cinéaste féministe engagée qui laisse véritablement un impact.
Informations Pratiques :
Titre : The Chronology of Water
De : Kristen Stewart
Avec : Imogen Poots, Thora Birch, James Belushi
Genre : Biopic, Drame
Durée : 2h08
Distributeur : Les Films du Losange
Date de sortie au cinéma : 15 octobre au cinéma
Mitra Etemad

