Cinéma : L’Étranger un film de François Ozon

Alger, 1938. Meursault, un jeune homme d’une trentaine d’années, modest employé, enterré sa mère sans manifester la moindre émotion. 

Le lendemain, il entame une liaison avec Marie, une collègue de bureau. Puis il reprend sa vie de tous les jours. Mais son voisin, Raymond Sintès vient perturber son quotidien en l’entrainant dans les histoires louches jusqu’à un drame sur une plage, sous un soleil de plomb…

Cinéma L’Étranger film François Ozon

( D’après le roman D’Albert Camus ) Édition Gallimard 1942 ) 

Entretien avec François Ozon 

Comment est né ce projet d’adapter le roman D’Albert Camus ? 

J’avais écrit un scénario original en triptyque. Dans l’une des histoires, d’une trentaine de minutes, j’avais brossé le portrait d’un jeune homme contemporain, désabusé, coupé du monde, qui ne voyait aucun sens à sa vie. Benjamin Voisin devait jouer le rôle. Mais le projet n’a pas pu se faire et des amis m’ont conseillé de développer cette histoire pour un long-métrage. Pour la nourrir, j’ai relu L’Etranger, que je n’avais pas relu depuis mon adolescence. Et là, ce fut un choc : ce roman avait gardé toute sa puissance et rejoignait des choses que je voulais raconter, en plus intelligent et en plus fort ! 

Cinéma L’Étranger film François Ozon

J’ai alors contacté les Éditions Gallimard, en pensant qu’évidemment les droits pour le cinéma étaient déjà pris, mais à ma grande surprise ils étaient libres. 

Très vite je me suis rendu compte que plonger dans L’Etranger était une manière de renouer avec une partie oubliée de mon histoire personnelle.   

L’Etranger, une référence de la culture française,  mise en scène par François Ozon, avec Benjamin Voisin en personnage principal, une très lourde tâche pour le cinéaste qui s’attaque à un monument de la littérature. 

Ce qui frappe instantanément dans la mise en scène, est le côté totalement détaché de Meursault, il emprisonne constamment ses émotions, une froideur glaciale insupportable qui lui colle à la peau. Une façade stoïque totalement imperméable à la moindre démonstration de souffrance et tristesse. Les gestes sont mécaniques, tel un devoir une corvée à accomplir pour enterrer sa propre mère. 

Cinéma L’Étranger film François Ozon

Si durant la première partie du film, ce détachement volontaire nous déstabilise et interroge sur le choix de François Ozon à vouloir pousser son personnage à la limite de la folie, la deuxième partie du récit nous éclair et apporte une ouverture salutaire qui rend le personnage fragile et vulnérable. 

Benjamin Voisin, offre une performance techniquement magistrale, son génie consiste à rendre bouleversant l’absence visible de l’emotion, pourtant on s’y attache à son personnage, on le comprend, et on finit par trouver de la beauté dans ses silences émotionnellement maîtrisée et magnifiquement orchestrée par un François Ozon au sommet de son art. 

Sans oublier Rebecca Marder et Pierre Lottin, ainsi que Denis Lavant

Cinéma L’Étranger film François Ozon

L’Etranger, une expérience cinéma hors norme qui pousse le spectateur à se mettre dans la peau du personnage pour mieux comprendre son dégoût de la vie…et de l’humanité ! Absolument Titanesque. 

( Tout homme qui ne pleure pas à l’enterrement de sa mère risque d’être condamné à mort ) Albert Camus 

Informations Pratiques : 

Titre : L’Etranger 

De : François Ozon

Avec : Benjamin Voisin, Rebecca Murder, Pierre Lottin

Genre : Drame 

Durée : 2h00

Date de sortie au cinéma : 29 octobre 2025/

Distributeur : Gaumont 

Mitra Etemad


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