Et voilà que notre foulard change de destination. Le voici désormais en France. Un peu d’histoire ne fais pas de mal, aujourd’hui nous allons donc voir comment porter un foulard à la manière traditionnelle en France.
L’origine du mot foulard est incertaine mais il paraîtrait que le mot tire ses origines du verbe « fouler » qui fait référence à la technique du foulage – avant l’apparition des machines on foulait les textiles au pied comme le raisin pour assouplir la laine et resserrer les fibres.
Au Moyen Age, l’histoire du foulard se confond avec celle du voile. Ainsi les dames issues de la noblesse portaient un hennin qui était un chapeau pointu, le plus souvent à deux cornes plus ou moins élevées orné d’un voile en son extrémité. La hauteur de celui-ci déterminait la noblesse et la richesse de la dame. Il était l’accessoire de la mode féminine vers 1440.
Hennin
Cover Your Hair
Effectivement, les femmes françaises ont longtemps porté une coiffe tandis que le foulard restait un choix économique et pratique. Au 18 siècle il était d’usage d’inclure des foulards, des rubans, des plumes et même des végétaux ou des fruits dans la coiffure.
Petit morceau de gravure du XVIIIe siècle peinte à la main, représentant une dame coiffée à la mode de l’époque
Le foulard tel que l’on connaît aujourd’hui en France est porté de plusieurs manières : noué sur le front ou sur la nuque il met en valeur la beauté du visage, porté sur la taille il rehausse la finesse de la silhouette. Il existe également de différentes façons de nouer le foulard sur la tête :Façon paysanne est très pratique. Pliez le foulard en forme de triangle, attachez la partie la plus large sur le front, et nouez les bouts sous les cheveux.
Façon tzigane. Le nœud se fait sur le côté. Les bouts sont le plus souvent cachés sous un foulard.
Façon pirate – c’est idéal pour la mer et la plage, cela protège les cheveux contre le soleil, le vent et le sable. Cette méthode ressemble à la façon paysanne, mais le nœud ne se fait pas sous les cheveux mais sur le côté, comme les bandanas.
Anais de Lapenderiedanais portant le foulard Roman Holiday avec la broche Ladybug de Lea Stein © ®
Et maintenant passons au châle. Ce mot vient du mot perse « schal ». La mode pour les châles est venue en Europe après la campagne d’Egypte de Napoléon Bonaparte. Ainsi Napoléon avait apporté à sa bien-aimée, Joséphine de Beauharnais, de nombreux cadeaux d’Orient parmi lesquels il y avait du cachemire et bien sûr des châles en cachemire.
Joséphine de Beauharnais avait environ 400 châles, elle les portait attachés sur les robes, elle les utilisait comme couvre-lit, elle fabriquait des oreillers à partir de ses châles et les utilisait même pour le lit de son chien.
Bientôt en France on a commencé la production de châles de différents tissus. Le châle a donné naissance à une écharpe étroite, qui comptait parmi les accessoires d’hiver et c’était incontournable pour se protéger du froid, et en été il se transformait en légère étole qui servait uniquement d’ornement.
Par la suite, les châles sont devenus des objets de luxe et ils coûtaient un argent fou. Il était humiliant et accablant de ne pas en avoir dans sa garde-robe. Et si le budget des dames ne leur permettait pas d’un acheter au moins un châle, certaines pouvaient l’obtenir comme cadeau d’un admirateur riche.
Aujourd’hui les châles peuvent compléter les costumes ou servir d’une légère couverture et etc.
On peut l’utiliser comme une nappe, elle va transformer les tables les plus modestes en un véritable festin du roi.
