Ce jour là, il pleuvait. Alors, oublie la pluie qui te donne envie de te suicider et qui te fait dire « Put*** de pluie ! Fais chi** ! Je suis en vacances, merd* ! »
Non ce n’est pas ce genre de pluie. Au Sri Lanka, même la pluie t’offre une porte de sortie pour t’évader et te sentir vraiment en vacances. Des trombes d’eau tombaient du ciel, la température était élevée et le vent faisait danser les branches tout en haut des palmiers.

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Nous étions chez nos amis. Assis au bord du bassin, la tête dans les étoiles, nous avions l’esprit occupé à contempler l’eau qui remuait au grès des mouvements des poissons qui l’habitaient et des gouttes de pluie qui tombaient.

L’idée d’aller visiter un temple tomba à pic. Quoi de mieux qu’un peu de spiritualité et de méditation juste après ce moment de paresse à regarder la pluie. Nous sommes sortis sur le pas de la porte et avons arrêter plusieurs tuk-tuk. Ce sont des tri-porteurs, souvent des Piaggio, qui servent de taxis. Oui, ça ressemble à des voitures de manège et évidemment, on adore ! C’est parti pour quelques minutes de trajet sur les routes chaotiques de Bentota.

Les fameux tuk-tuk ! 

Vue de l’intérieur du tuk-tuk !

Arrivés au temple, nous découvrons une représentation de Bouddha qui mesurait une cinquantaine de mètres de haut. Assis en tailleur, il surplombe tout le site. Des poules et des coqs sont en liberté, dons des villageois aux alentours. La tradition exige qu’on se déchausse. On s’exécute sans discuter. Avant de tenter le selfie avec Bouddha, notre guide nous explique qu’il ne faut pas tourner le dos au guide spirituel. C’est une question de respect ! On respecte et on oublie le selfie !

Pour imaginer l’échelle de la statut, il faut comparer avec les escaliers qui sont à taille humaine !

Une seconde entrée au temple avec ses marches sculptées.

Le temple se situe à l’intérieur de l’immense statut. Les bases du nénuphar sur lequel est assis Bouddha révèle des trésors d’architecture. C’est par là que nous allons pénétrer à l’intérieur.

Un long corridor aux murs et plafond recouverts de sculptures représentant des scènes de la vie de Bouddha nous amène vers un autel. Un silence des plus profonds règne sur cet endroit. Au bout, on découvre une autre représentation de Bouddha accompagné de deux disciples et entouré de gens qui le prient. Il y a des fleurs, des encens, des bougies en guise de dons ou seulement là pour aider à la méditation.

Nous sortons de ce couloir pour atterrir dans les entrailles même de l’immense statue. Nous découvrons une immense pièce aux murs qui racontent l’histoire de Bouddha. Chaque scène est sculptée et peinte à la main. A chaque fois, il y a une plaque qui présente le généreux donateur qui a permit sa réalisation. On remarque également qu’il y a des scènes représentant des faits divers. Le guide nous explique qu’il s’agit de représenter Bouddha et sa présence dans des scènes plus contemporaines.

Dans les entrailles de Bouddha.

Une des scènes de faits divers sculptées: Le tsunami de décembre 2004 qui avait ravagé le pays.

L’une des dernières étapes de l’élévation spirituelle de Bouddha: Il avait arrêté de se nourrir pour atteindre l’illumination.

A la fin de la visite du temple, on nous fait visiter un espèce de petit musée qui sert à entreposer tous les dons qui sont faites à Bouddha. Sculptures, peintures, argents, pièces en or massif sont autant de choses qui sont offertes au guide suprême.

Une représentation de Bouddha endormi entouré de pèlerins. 

Une statue à quatre mains représentant la divinité Samhane.

Sans vouloir entrer dans une longue conversation autour de la religion, nous sommes tout de même frappés par la croyance et la dévotion qui régnaient dans ce lieu. La population n’est pas riche, elle n’a rien, et pourtant les orchidées sont toujours fraiches aux pieds de Bouddha. Les moines ne manquent de rien et les dons affluent. Il y a une certaine spiritualité qui ne peux que toucher le visiteur étranger. On se sent petit et malgré tout, ça nous amène à réfléchir.

Même en quittant le lieu saint, nous sommes toujours sous la bienveillance de Bouddha. 

Arrivés devant la maison de nos amis, nous sommes accueillis par une jolie vache noire qui broutait au bord de la route. Elle ne bouge pas et les motos ou tuk-tuk qui la frôlent ne stopperont pas son repas. Un exemple de concentration. Serait-ce un signe de Bouddha ?