ALAIN FIGARET & SON MANIFESTE Printemps Été 2015

Chers amis lecteurs, 

L’article qui va suivre est le Manifeste Printemps Été 2015 signé Alain Figaret. En effet, le maitre chemisier français par excellence dévoile certains secrets sur l’art de bien porter sa chemise. Grâce Marc Beaugé, journaliste et spécialiste du vêtement, ce Manifeste nous ouvre les yeux sur la magie de la chemise.

Alain Figaret Le Manifeste Printemps Été 2015

ÉDITO
Que dit votre chemise ?

De tous les vêtements en usage, c’est peut-être le plus long à enfiler. D’abord un bras, puis l’autre. Puis, les boutons. Tous. De haut en bas. Et sans mettre samedi dans dimanche. Avant, enfin, de passer aux finitions : les poignets, les boutons du col… Une chemise demande du temps, et du soin, mais elle offre beaucoup en retour. Sur un homme ou une femme, elle peut faire un style. Ou le défaire. Après l’avoir enfilée, faut-il la rentrer dans le pantalon ? Ou la laisser vivre ? Faut-il la boutonner jusqu’en haut, ou la laisser entrouverte ? Et faut-il en relever les manches ? Et si oui jusqu’où ? Tout est possible avec une chemise. Et tout dépend de vous. Quel air souhaitez-vous qu’elle vous donne ? À quoi voulez-vous ressembler ? À un hidalgo offrant son torse comme une promesse ? À un gendre idéal ne laissant jamais rien trainer, pas même un pan de sa chemise ? Ou à une femme sexy mais active, relevant ses manches pour travailler plus et mieux ? Une chemise peut tout dire, tout faire. C’est une question de style.

Marc Beaugé, journaliste, spécialiste du vêtement

Chemise extra-slim fit en popeline de coton d’Egypte à rayures horizontales, col Antoine. 125 euros.

Chemise extra-slim fit en popeline de coton d’Egypte à rayures horizontales, col Antoine. 125 euros.

Chemise extra-slim fit en popeline de coton d’égypte double retors, col Serge. 125 euros. Cravate fine unie. 75 euros.

Chemise extra-slim fit en popeline de coton d’égypte double retors, col Serge. 125 euros. Cravate fine unie. 75 euros.

QUESTIONS À MARC BEAUGÉ

Combien de chemises possédez vous ? Une quarantaine. Toutes, ou presque, sont bleues. J’aime les rayures. Assez peu les carreaux. Je n’ai presque aucune chemise sombre. Les chemises apportent la clarté et la lumière dans ma garde robe. Et puis elles me donnent une impression de tenue, de raideur. Je n’aime pas avoir le cou à l’air. J’ai l’impression d’être nu en t-shirt. Et je n’ai pas du tout la fibre naturiste.

A quoi ressemble votre chemise favorite ? C’est une chemise en “Sea-Island” bleu ciel à rayures blanches, au col ouvert. Elle a dix ans, et est usée aux poignets, au col. Le tissu a très bien vieilli. Cette chemise a une histoire mouvementée car elle a été victime d’un accident domestique grave. Pour faire simple, et court, une femme, armée d’une paire de ciseaux, a un jour taillé sa manche droite dans la longueur. J’ai cru qu’elle était perdue. J’étais dévasté. Evidemment. Mais un bon retoucheur a sauvé le coup. À mon grand soulagement…

Faites vous broder vos initiales sur vos chemises ? J’évite. Car je considère que porter une chemise suffit à faire comprendre qu’elle m’appartient. Mais pour un homme inquiet et particulièrement possessif, pourquoi pas ? À moins qu’il ne se nomme Pierre Dupond…

Vos chemises dorment-elles parfois en boule au pied de votre lit ? Aussi rarement que possible. En bon maniaque, j’aime que mes chemises dorment sur des cintres en bois, rangées par gamme de couleurs, dans mon armoire. La vie en ma compagnie n’est pas forcément très rock’n’roll…

Aimez-vous repasser vos chemises ? C’est un plaisir masochiste que je m’accorde rarement. Une fois par mois, peut-être. Surtout en hiver. Car, en hiver, je ne suis jamais en bras en chemise. Je mets mes chemises sous un pull ou une veste. Cela me permet de simplifier le repassage. Je repasse le col, le devant, les poignets. Je m’épargne le reste, qui restera invisible. En été, je fais entièrement confiance à mon teinturier de quartier.

Est-on plus intelligent quand on porte une chemise blanche ? Peut-être. Je ne porte presque que des chemises bleues. Et voyez ma bêtise…

Que ne faut-il jamais mettre dans la poche poitrine d’une chemise ? À mon sens, il ne faudrait jamais rien mettre dans la poche de sa chemise. Surtout pas un stylo. Il y a des poches stylo dans les vestes, c’est là qu’il faut les mettre, dans la mesure du possible. Il m’est même arrivé de découdre une poche sur une chemise pour ne pas avoir la tentation d’y mettre un jour quelque chose. Pas même un numéro de téléphone offert par une dame… À coup sur, il finirait par se perdre.

Quelle est votre relation à la maison Alain Figaret ? J’aime les maisons, les maisons qui durent dans le temps, fortes d’une esthétique, d’une expertise dans un domaine très particulier… Quand j’ai envie d’une paire de souliers, je vais chez un chausseur. Quand j’ai envie d’un parfum, je vais chez un parfumeur. Pour les chemises, c’est Alain Figaret, évidement. Du tissu aux boutons, on sent un savoir-faire, une fiabilité. C’est agréable d’être en confiance en entrant dans une boutique. Cela n’est pas si fréquent.

Chemise custom fit en popeline de coton, plastron géométrique en piqué de coton, col Léo. 149€ Veste croisée en laine et mohair mélangés, dessous de col en feutrine contrasté, doublure à rayures horizontales. 319€

Chemise custom fit en popeline de coton, plastron géométrique en piqué de coton, col Léo. 149€
Veste croisée en laine et mohair mélangés, dessous de col en feutrine contrasté, doublure à rayures horizontales. 319€

Chemise custom fit en coton d’égypte, tissage Jacquard, col Figaret. 125 euros.

Chemise custom fit en coton d’égypte, tissage Jacquard, col Figaret. 125 euros.

Chemise droite classic fit en popeline de coton à rayures horizontales. 119 euros.

Chemise droite classic fit en popeline de coton à rayures horizontales. 119 euros.

DU BON USAGE DE LA CHEMISE

DANS LE PANTALON OU HORS DU PANTALON ?

Si vous êtes en costume et que vos souliers brillent, alors la question ne se pose pas. Votre chemise ne doit pas quitter votre pantalon. Jamais. Si l’occasion est plus détendue et que vous portez un jean ou un chino alors, le débat peut s’ouvrir. Les partisans de la chemise rentrée argueront que leur façon de faire est plus élégante car elle structure la silhouette. Ils n’auront pas tort. Les amateurs de la chemise sortie diront que leur technique est plus décontractée et confortable. Ils seront dans le vrai aussi. Il y aura même des petits malins pour dire que la bonne méthode consiste à rentrer la chemise sur l’avant et à la laisser sortie sur l’arrière. Et pourquoi pas, après tout ? En réalité, tout est question de longueur. Une chemise longue doit être rentrée dans le pantalon. Une chemise courte doit être sortie. Disons les choses autrement. Si votre chemise est assez longue pour ne pas sortir de votre pantalon quand vous bougez, alors elle doit rester dedans. Au contraire, si elle s’extrait de votre pantalon à chaque mouvement, elle doit rester dehors. C’est assez simple au fond.

PLIÉE OU SUR CINTRE ?

À moins que vous ne soyez amateur d’origami et éprouviez un plaisir intense à plier des choses, tout doit vous inciter à mettre vos chemises sur cintre. Ainsi, elles ne se froisseront pas, n’afficheront aucune trace de pliage et ne se déformeront pas non plus. Mais ne vous trompez pas : seuls les cintres en bois vous assureront ce rendu impeccable. Les autres, fins et métalliques, dégraderont vos chemises sur le long terme. Ce n’est pas un hasard si les pressings vous les cèdent gratuitement. En réalité, ils s’en débarrassent…

MANCHES RETROUSSÉES OU PAS ?

Si vous êtes en plein labeur, que vous avez chaud ou que vous devez prendre la température de l’eau de la piscine de votre villa, le retroussage des manches est tout à fait recommandé. Il l’est aussi si vous souhaitez projeter quelque chose relevant de la décontraction, ou de la nonchalance. Car des manches retroussées donneront toujours l’impression que vous êtes en mouvement. Elles allégeront mécaniquement votre silhouette. Mais visez juste. Retroussez vos manches jusqu’au coude. Ni plus, ni moins. Car, en la matière, quelques centimètres peuvent tout gâcher…

BOUTONNÉE OU DEBOUTONÉE ?

L’art de bien porter une chemise est d’abord l’art de bien la boutonner. Ou plutôt de bien la déboutonner. En la matière, la législation est précise, mais subtile. Avec une cravate, n’essayez pas de jouer au jeune et boutonnez tous les boutons de votre chemise. Strictement tous. Sans cravate, les choses se corsent… Certains fantaisistes aiment garder leur chemise entièrement boutonnée. Comme s’ils portaient une cravate. En l’occurrence, nous pourrions parler d’air-tie, ou de cravate invisible. Faites ce pari là si vous êtes très jeune, très mince, très beau et très mode. Sinon, abstenez-vous. Et déboutonnez le bouton du haut. Vous respirerez mieux. Et si en plus de respirer, vous souhaitez séduire alors déboutonnez le bouton suivant. On apercevra alors l’entame de votre torse. Aller plus loin encore ? Déboutonnez le troisième bouton est uniquement une option l’été par 30°C et à moins de 500 m d’une piscine ou d’une plage. Naturellement, les femmes échappent à toutes ces considérations mathématiques. À la piscine ou ailleurs, elles ont le droit de déboutonner le nombre de boutons qu’elles souhaitent. Nul ne viendra leur reprocher.

Chemise extra-slim fit en denim délavé, coton d’égypte double retors, col Louis. 125 euros.

Chemise extra-slim fit en denim délavé, coton d’égypte double retors, col Louis. 125 euros.

Chemise semi-slim en popeline de coton à carreaux, col Ferdinand, pied de col et intérieur de poignets contrastés en popeline blanche. 139 euros.

Chemise semi-slim en popeline de coton à carreaux, col Ferdinand, pied de col et intérieur de poignets contrastés en popeline blanche. 139 euros.

Chemise custom fit en popeline de coton d’égypte, rayures horizontales, col Figaret. 125 euros.

Chemise custom fit en popeline de coton d’égypte, rayures horizontales, col Figaret. 125 euros.

NOUS SAVONS FAIRE DES CHEMISES

En 1968, quand d’autres tentaient de faire la révolution, nous faisions déjà des chemises. Les meilleures chemises possibles. Les plus belles à regarder et les plus agréables à porter. À la fois douces et résistantes. Déjà, le souci d’excellence dans la confection nous habitait.
Quarante sept ans après la création d’Alain Figaret, il ne s’est pas démenti. Bien au contraire. Notre savoir-faire s’est affirmé. Nos fabricants et fournisseurs historiques, liés à la maison depuis des décennies, sont devenus des partenaires, toujours plus soucieux de la qualité. À leur contact, au fil des ans et des expériences, nos convictions se sont aussi affinées. Pour fabriquer une chemise de qualité, il faut d’abord un grand coton. Sur le sujet, nous ne faisons aucun compromis. Nous sommes ainsi le premier client français des plus prestigieux ateliers de tissage, fournisseurs des meilleurs cotons au monde.
Fidèle à notre histoire, nous coupons majoritairement nos chemises dans un coton d’Egypte double retors à la longueur de fibre exceptionnelle. Car le coton d’Égypte est aux cotons ce que le cachemire est à la laine. Résultat ? Une douceur accrue, une résistance plus grande et un vieillissement harmonieux. Il faut toucher la différence pour comprendre. Nos autres chemises sont réalisées dans un coton extraordinaire, d’origine contrôlée, le Sea Island Cotton. C’est l’une des variétés de coton les plus anciennes et les plus précieuses au monde. Son infime production (0,00005% de la production mondiale) est concentrée à la Barbade et en Jamaïque, deux îles offrant un climat optimal, mariant humidité, ensoleillement maximal et souffle constant des alizés. Encore plus doux, plus résistant, et d’une blancheur argentée caractéristique, le coton Sea Island, composé de fibres creuses, permet à l’air de circuler. Dans un environnement sec, fraîchement sorti du dressing, il sera aussi dense que doux. Au fil de la journée sur un corps plus humide, il se gonflera de l’humidité naturelle et respirera, offrant au porter un grand bien-être. Comme le coton d’Egypte, le Sea Island Cotton vieillit aussi parfaitement. En cela, il ressemble beaucoup aux meilleurs vin…
Mais, pour faire la différence, nous ne prenons pas seulement soin des tissus. Rien n’est laissé au hasard. Les coutures, par exemples. Sur nos chemises, nous les privilégions “anglaises”, extra plates, aussi raffinées que solides. Le nombre de points de couture par centimètre a également été savamment déterminé. Chez nous, le chiffre magique se situe toujours entre 7,5 et 8. Pour une piqure très fine. Mais inoffensive pour le tissu.
Et que dire encore de nos boutons ? Tous nos boutons sont en nacre et taillés à la main dans des coquillages, en provenance de Nouvelle Zélande, d’Australie ou de Polynésie. Ils sont ensuite polis des deux cotés pour un toucher et un aspect parfait que vous preniez la vie du bon ou du mauvais côté.

Nous faisons des chemises de qualité depuis 47 ans et nous comptons bien continuer ainsi…

Chemise extra-slim fit en popeline de coton d’Égypte à carreaux, col Ferdinand. 125 euros.

Chemise extra-slim fit en popeline de coton d’Égypte à carreaux, col Ferdinand. 125 euros.

Chemise extra-slim fit en popeline de coton d’Égypte imprimée, col Antoine. 125 euros.

Chemise extra-slim fit en popeline de coton d’Égypte imprimée, col Antoine. 125 euros.

www.figaret.com


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