La vie est facile, ne t’inquiète pas :une assertion rassurante, ce n’est pas pour me déplaire. Mais nous comprenons très vite pourquoi l’héroïne, Diane, a besoin de propos apaisants : elle a perdu son mari et sa fille dans un accident de voiture.
Cet ouvrage est la suite du roman à succès (vendu à plus de 300 000 exemplaires en France) Les gens heureux lisent et boivent du café.
Pour être honnête, je n’avais pas compris l’engouement autour de ce premier ouvrage, le titre était joli, la couverture aussi, mais hormis me donner envie de boire du café ( ! ) je l’ai trouvé un peu insipide. J’ai surtout trouvé que la couverture ressemblait beaucoup trop à une oeuvre de Delphine de Vigand : Rien ne s’oppose à la nuit au succès amplement mérité cette fois-ci, de par ses qualités littéraires, sa force et sa beauté.
Après cette petite mise au point sur l’ouvrage précédent, voici la présentation de la suite :
Diane tente de survivre à son impossible deuil et reprend en mains son café littéraire : « Les gens heureux lisent et boivent du café ». Aidée par Félix, son ami plein de vie qui tente par tous les moyens de l’éloigner du désespoir, elle refait surface et rencontre un homme doux et attentionné : Olivier. Mais un jour, alors qu’ils visitent tous deux une exposition sur l’Irlande, Diane retrouve celui qu’elle avait tenté d’oublier : Edward, un Irlandais avec qui elle a vécu lorsqu’elle tentait de faire son deuil, mais qu’elle a quitté car elle était incapable d’entamer une autre histoire.
Ce résumé est fastidieux à écrire, certainement parce que ce livre ne m’a pas vraiment plu. Je reconnais que je l’ai lu en entier car il était distrayant et que les personnages étaient attachants. Mais je ne le trouve pas très bien écrit, je trouve certaines formulations lourdes et redondantes. Et ce café littéraire, constamment mentionné sous la formule « Les gens » m’énervait au plus haut point 
Les différentes étapes sont totalement prévisibles, rien ne nous surprend et la fin est exactement celle que j’imaginais dès le début. Petit changement par rapport au premier livre : celui-ci donne envie de boire de l’alcool, effet plutôt nocif donc !
Voici l’incipit :
Comment avais-je pu, une nouvelle fois, céder à l’insistance de Félix ? Par je ne savais quel miracle, il réussissait toujours à m’avoir : il trouvait un argument, un encouragement pour me convaincre d’y aller. Chaque fois, je me laissais berner, me disant que, peut-être, il y aurait un je-ne-sais-quoi qui me ferait flancher. Pourtant je connaissais Félix comme si je l’avais fait, et nos goûts étaient diamétralement opposés. Alors, quand il pensait et décidait à ma place, il était fatalement à côté de la plaque. J’aurais pourtant dû le savoir, depuis le temps que nous étions amis. Et voilà comment, pour la sixième fois consécutive, je passais un samedi soir en compagnie d’un parfait imbécile.
La semaine précédente, j’avais eu droit au champion du bio et de la vie saine. A croire que Félix avait eu un trou de mémoire concernant les vices de sa meilleure amie. J’avais passé la soirée à recevoir des leçons sur ma consommation de tabac, d’alcool et de malbouffe.
Cette entrée en matière nous en dit beaucoup sur le style et le registre choisi. C’est une lecture que je ne déconseille pourtant pas, elle sera parfaite pour les transports en commun ou sur la plage.
Je dois dire que j’aime les oeuvres plus littéraires, celles qui nous donnent envie de savourer les mots et la richesse de la langue française, celles qui nous permettent de mieux nous exprimer ensuite, ou qui nous en donnent l’impression.
Là je sens que mon écriture est poussive, à l’image de ma lecture, je vais donc mettre mon point final en attendant votre avis.
