Le dernier bébé

Un article qui me trotte dans la tête depuis quelque temps. J’ai beaucoup de mal à me lancer car c’est un thème qui me touche, mais aussi parce que j’ai rarement le temps de m’installer tranquillement face à l’ordinateur, en ayant le temps de développer mes idées. Pour éviter de verser dans la logorrhée, mon penchant naturel, certainement dû aux dissertations que je rédigeais en Hypokhâgne, je vais présenter sous forme de liste tout ce que ce titre m’évoque, et je vais publier l’article rapidement pour ne pas l’effacer ou pour ne pas être tentée de le reformuler 10 fois afin de le rendre impeccable.

Le dernier bébé c’est :

  • Faire le deuil de la grossesse
  • Savoir que l’on ne sentira plus ces petits coups formidables, qu’on a déjà oubliés d’ailleurs car on ne peut les ressentir vraiment que pendant la grossesse. Leur évocation seule n’implique pas de sensation, phénomène assez étrange.
  • Accepter que l’on ne sera plus une femme enceinte
  • Ressentir une petite amertume en voyant des ventres ronds et réussir à entrevoir la souffrance de celles qui ne réussissent pas à avoir d’enfants alors que les femmes enceintes fleurissent
  • Savoir que ce décolleté opulent ne sera qu’un vague souvenir. Dans mon cas ce n’est pas plus mal, j’avais du mal à supporter les regards appuyés, je n’y étais pas vraiment habituée !
  • Ne plus avoir d’interdits (aliments, alcool, médicaments,sport) Certes cela confère une liberté totale, mais on se plie bien à cette discipline quand on sait que c’est pour la bonne cause. Enfin, je suis bien ravie de pouvoir boire à nouveau du champagne et faire de la course à pied.
  • Abandonner ce sourire béat quand on touche son ventre en pensant à son bébé
  • Perdre cette force qui nous guide au quotidien quand on sait qu’un petit être grandit en nous
  • Ne plus avoir cette force de vie. La grossesse est le seul moment où je suis aussi pleinement dans la vie, moins hantée par l’idée de la mort.
  • Laisser de côté l’imagination débordante qui nous projette avec un bébé qui de toute façon ne ressemble jamais à celui que l’on avait en tête… et tant mieux !
  • Laisser aux autres les préoccupations matérielles : le choix de la poussette, du lit, du tapis d’éveil, de la chaise haute…
  • Ne plus avoir à préparer une valise oxymorique : moitié adorables bodys, mini chaussettes et pyjamas de poupée / moitié slips filets, protections périodiques et coques d’allaitement.
  • Vivre son dernier accouchement – aussi douloureux soit-il. Malgré ma brèche, j’ai toujours adoré accoucher (et malgré tout la péridurale a fonctionné les 3 fois, ça doit jouer !)
  • Vivre une dernière fois ce peau à peau des premiers instants, où l’on découvre enfin cette merveille que l’on a portée
  • Faire sa dernière première nuit de veille, à regarder, insatiable, ce bébé qui entre dans notre vie et va désormais la partager
  • Passer son dernier séjour à la maternité
  • Ne plus revivre ces premiers jours de retour à la maison, si difficiles mais si hors du temps
  • Ne plus allaiter, dire adieu à ce lien si fort
  • Ne plus rien garder « pour un futur bébé », se délester de tout le matériel de puériculture et des vêtements de grossesse
  • Découvrir une dernière fois les premières fois

Mais je n’oublie pas désormais que je peux voir chaque jour mes enfants grandir… Et je n’ai pas eu des enfants pour être enceinte et avoir un bébé, mais bien pour construire une famille avec mon mari, et en profiter au quotidien.

Voir aussi:

J'ai testé : la poussette Trip InglesinaLes lois naturelles de l'enfant, Céline AlvarezDétails du dimanche

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