La solidarité féminine existe-t-elle ? Acte II

Me voici pour la suite de cet article qui me tenait à coeur. Je comptais la publier dès le lendemain, mais j’ai été accaparée par le quotidien.

Je tiens déjà à vous remercier pour vos commentaires qui me font chaud au coeur, je me sens moins seule. J’ai eu raison de partager ici ces souvenirs dont je n’ai pas su me défaire.

Je continue avec un constat en demi-teinte.

 La suite des mésaventures

I Enceinte dans le métroLa solidarité féminine existe-t-elle ? Acte II

Je me revois enceinte de 7 mois, avec un ventre qui ne passe pas inaperçu, entrer dans le métro et chercher du regard une place vide, ou une personne bienveillante. Ces moments-là je les appréhendais toujours car j’ai beaucoup de mal à demander quoi que ce soit, même quand c’est totalement légitime.

Et je revois surtout ces femmes qui me regardent, qui regardent mon ventre, et qui baissent les yeux ! Cela m’est arrivé plusieurs fois, et je sais que toutes les femmes l’ont vécu. Oui les hommes me cédaient plus spontanément leur place.

—> Dans ces cas-là la solidarité féminine a disparu ! Mais je vous rassure il y a aussi des femmes qui m’interpellaient tout de suite pour me proposer leur place alors que j’étais à peine entrée dans le wagon. De mon côté je cède ma place aussi sauf quand je ne suis pas sûre que la femme en question soit enceinte. Je connais des filles à qui on a proposé une place alors qu’elles avaient simplement du ventre, et elles étaient vexées.

II Les vendeusesLa solidarité féminine existe-t-elle ? Acte II

Comme dans toutes les professions, on trouve parmi les vendeurs des gens aimables… et les autres.

Une fois, lors d’une vente privée d’une marque que j’aimais beaucoup, j’hésitais entre deux tailles. C’était il y a quelques années et à ce moment-là j’étais encore très introvertie. Je prends sur moi et demande son avis à la vendeuse. Elle me toise et me jette à la figure avec beaucoup de dédain :

Oh non vous il faut AU MOINS du 40.

Elle a bien insisté sur ce point pour dire que j’en étais bien loin avec le 38 que j’avais dans les mains. Bref, décontenancée, avec peu de confiance de moi et encore moins de répartie à ce moment-là, je me plie à son « conseil ». Résultat : j’ai acheté un manteau bien trop large que je portais avec déplaisir. Et je me suis désintéressée de la marque, refroidie par cette expérience.

De même, j’ai une amie qui a dû aller en boutique pour échanger un cadeau qui ne lui convenait pas. Ce jour-là il y avait trois vendeuses et elle toute seule dans la boutique. Elle s’est sentie jugée, regardée de haut, très mal à l’aise. Rougissante, elle a fini par choisir un vêtement, mais ça a été par obligation. Résultat elle en garde un très mauvais souvenir et je la comprends.

—> Les jugements de la part des vendeuses, les messes basses, les regards désapprobateurs : tout cela se ressent et a un impact fort sur une femme à la confiance en soi défaillante.

III Les remarques

Toutes les remarques que l’on peut entendre, sous couvert de bienveillance, sont inutiles et font plus de mal qu’autre chose. Vous les avez forcément entendues vous aussi, je vous les cite en vrac :

Oh tu as l’air fatigué ! Ah mais vraiment je t’assure

—> J’ai une sale tête merci.

Tu n’as pas maigri ? Il faut que tu reprennes un peu de poids ce n’est pas joli.

—> Et quand on n’y peut rien ?

Ah tu es allée chez le coiffeur.

—> Oui j’étais au courant. Je dois donc en conclure que c’est moche. Cela dit au moins la critique était implicite.

IVLes faux complimentsLa solidarité féminine existe-t-elle ? Acte II

Ça c’est drôle aussi ! En écrivant les remarques précédentes, je me suis souvenue d’une mésaventure capillaire qui m’était arrivée.

J’étais allée chez un coiffeur parisien très à la mode et ai demandé de me rapprocher de ma couleur de cheveux naturelle. A ce moment-là j’avais quasiment un blond platine à cause d’une coloration et du soleil. La jeune femme qui m’applique la couleur me dit :

Ah là ça va vous changer.

Je lui réponds :

Oui enfin ma couleur de base (blond foncé) je la connais bien et l’ai gardé naturelle pendant des années donc ça ira.

Quand on a commencé à sécher mes cheveux, j’ai constaté qu’ils étaient brun foncé… avec des reflets verts ! Ces derniers étaient dûs au blond patine précédent. Inutile de préciser que c’était affreux. Je leur en ai tout de suite fait part et ils ont fait une patine pour m’apporter des reflets cuivrés.

Mais je suis ressortie brune avec des reflets auburn ! Pas du tout moi en somme.

Je suis allée au travail comme ça, pas le choix. J’ai bien vu à la réaction de tout le monde que ce n’était pas une couleur qui m’allait. Ca durcissait mon visage notamment.

Mais une collègue, qui me ne parlait jamais et se plaignait toute la journée est venue me voir en disant :

Franchement, ça te va super bien. Ca met en valeur tes yeux et ça te rajeunit.

Bon déjà j’avais 28 ans donc pas spécialement besoin de me rajeunir. Mais je me suis méfiée de ce « compliment ». Et une surveillante au franc-parler qui me plaisait m’a donné son avis :

Elle te dit ça parce que ça ne te va pas et que ça lui fait plaisir.

Et je pense qu’elle avait raison !

—> Moralité : se méfier et voir de qui viennent les « compliments ».

 Le positif

Après avoir fait une liste (non-exhaustive) de contre-exemples, je peux affirmer que la solidarité féminine sait aussi se manifester.

I Les rencontres grâce à InstagramLa solidarité féminine existe-t-elle ? Acte II

Ce réseau social, si chronophage et addictif, peut être le lieu d’attaques dont il faut savoir se détacher car elles sont minoritaires, mais aussi de très belles rencontres.

Je pourrais citer nombre de pseudonymes de celles qui commentent et ont toujours un mot gentil pour moi : Anne G et Anne du Dressing Idéal, Crazyshoppeuse toujours de bon conseil, Mes petites futilités, Gingerlemon, Book Cook and Look, Ccil, La classe à Dallas, Labdy Rosanum …Et je pourrais citer encore une bonne dizaine de pseudos ! Elles sont toujours là pour m’écrire ou me soutenir si besoin.

—> Oui même virtuelles à la base, les rencontres faites sur les réseaux sociaux peuvent faire naître un lien véritable.

II Les rencontres grâce au blog

Les événements blog que je fréquente depuis des années m’ont permis de faire de très belles rencontres. Tout n’est pas rose dans ce milieu, et c’est un euphémisme. Mais je m’en accommode et passe mon chemin en me concentrant sur l’essentiel. Je suis notamment toujours ravie de croiser Maman de Ouistiti, Manuela, Alexandra, Lam ou Souad…

—> C’est toujours un plaisir de les retrouver et d’échanger avec elle, et ça fait du bien !

III Les rencontres dans la vraie vieLa solidarité féminine existe-t-elle ? Acte II

Je pense notamment à ma voisine, adorable. Je m’occupe de ses chats quand elle part (elle est hôtesse de l’air), lui donne des produits de beauté quand certains pourraient l’intéresser. Et de son côté elle a toujours des attentions pour moi : elle me rapporte des biscuits du Japon et des magazines, elle a été la première à laisser devant ma porte un cadeau d’anniversaire, elle arrose mes plantes. Quel plaisir de pouvoir côtoyer quelqu’un comme elle.

—> Elle m’a réconciliée avec le concept de sororité.

IV Les rencontres qui ressurgissent

Grâce à ce blog qui existent depuis 8 ans, et grâce à Instagram, je réalise que je suis à nouveau en contact avec des filles (devenues femmes) que je ne voyais presque plus  : des amies d’Hypokhâgne, du lycée, d’anciennes collègues… Les liens se renouent, les discussions naissent, c’est une belle surprise ! Je pense notamment à vous : Myriam, Orianne…

Il y a aussi les membres de la famille que je vois peu mais qui me suivent et voient les enfants grandir : Sarah, Anne-Charlotte, Nathalie…

Et d’autres que je vois peu ont continué à prendre de mes nouvelles de puis des années. Je pense notamment à toi Elodie, merci d’être toujours là malgré la distance et le temps.

—> Ces liens d’amitié me touchent et me rassurent.

Conclusion

Malgré tous les mauvais coups que j’ai pu subir venant de la part de femmes (et ça continue) j’ai encore foi en la solidarité féminine. Je sais qu’elle existe et c’est sur elle que je me concentre. Des relations saines, sans jalousie, avec des conseils et des avis partagés : il est possible d’en avoir et je m’en réjouis.

Alors merci à toutes celles qui m’entourent au quotidien, de leurs mots et de leur présence.La solidarité féminine existe-t-elle ? Acte II

Voir aussi:

Plus d'un d'un mois sans toi...10 choses (étranges) à savoir sur moi5 points essentiels que j'améliore en 2017

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