Partie 2 : J’ai (dé)testé pour vous : consulter un « kinésiologue »

Voici la suite de mon récit. Merci de tous vos commentaires sur Instagram, sur Facebook et en messages privés. Ecrire m’a fait du bien, et avoir vos retours est d’autant plus salutaire. Plus j’y pense et plus je trouve tout cela anormal et grave. D’ailleurs hier soir impossible de m’endormir car je ruminais cette histoire, alors que j’étais censée lâcher prise grâce à lui.

III La séance

C La machine à photons

2 Les chakras / le futur

Il me présente ensuite mes chakras. certains sont trop petits et décentrés. Globalement ils sont tous tournés vers les autres. Tant mieux mais vu mon tempérament plutôt introverti c’est étonnant.

De toute façon je commence à décrocher, ça devient trop irrationnel pour moi. Je me demande pourquoi je suis là.

Pourtant je m’intéresse depuis peu aux chakras, ,notamment grâce au yoga et à la méditation. J’ai fait une méditation très puissante et au moment de s’appesantir sur le chakra de la gorge, je me suis mise à pleurer sans pouvoir m’arrêter. Il est évident que mes émotions sont bloquées tout particulièrement à cet endroit. Si cette méditation vous intéresse, il s’agit de la méditation de Samuel Ganes : Souffle et méditation des chakras, dans l’excellent podcast Métamorphose.

Puisque j’ai retrouvé sa « machine magique » sur un site farfelu, je peux vous montrer à quoi ressemble le schéma. D’ailleurs je trouve étrange qu’il n’imprime aucune de ces données si importantes à mon sujet, que je ne puisse avoir travers de rien. Preuve encore une fois de l’incohérence de son « analyse ». Partie 2 : J’ai (dé)testé pour vous : consulter un « kinésiologue »

Tant que j’y suis je vous montre aussi à quoi ressemble le schéma de l’aura globale, avec tous les organes concernés. A chaque fois qu’il y a un creux c’est que l’organe dysfonctionne. Partie 2 : J’ai (dé)testé pour vous : consulter un « kinésiologue »

Son analyse est totalement brouillon et anxiogène. Il commence à aborder un point et s’arrête, passe un autre. Ses propos sont alarmistes mais il ne donne pas de solution. Enfin si : bien sûr je pourrai retrouver de l’énergie émotionnelle grâce à lui.

Il me montre alors des courbes sinusoïdales qui présentent mon année 2021 mois par mois. Il y a certaines dates où les courbes se croisent et où je dois être particulièrement vigilante : le 16 mars, le 13 avril, le 15 juin… Mais il ne me dit pas ce que je dois faire, de toute façon ça je n’y crois absolument pas ! D’ailleurs il a analysé le début de l’année puis j’ai vu qu’il avait la flemme de continuer et m’a dit :« pour le reste ça va » alors que je voyais plein d’autres courbes se croiser, donc plein d’autres jours à éviter.

Je précise que toutes ces méthodes venaient de sa propre formation complémentaire, et non de la kinésiologie à proprement parler. D’ailleurs sur cette séance complète que j’avais choisie, je le savais mais rien n’était clair.

D. La kinésiologie

  1. L’eau dans tous ses étatsPartie 2 : J’ai (dé)testé pour vous : consulter un « kinésiologue »

Il me propose enfin de m’allonger sur la table, sur le dos, pour faire la kinésiologie. Déjà la table est recouverte de serviettes en éponge, pas de première jeunesse, et non d’un papier jetable, ça m’interpelle.

Il a dû me sentir réceptive à toutes ses méthodes étranges donc il me présente un livre sur les différents états de l’eau en fonction de ce qu’on lui inflige. J’observe donc l’état de l’eau à l’écoute de hard-rock,  beaucoup plus troublée qu’à l’écoute de la musique classique. De même l’eau quand on l’insulte est beaucoup moins harmonieuse que lorsqu’on lui fait des compliments. Oui oui messieurs-dames !

J’ai été habituée à ne pas rire pour ne pas me moquer quand on me profère des inepties (je rappelle que je suis enseignante et que je ne veux jamais me moquer d’un élève)… Donc j’acquiesce quand il me présente toutes ces images, sans vraiment m’en donner la raison. J’ai pensé que c’était parce que le corps était constitué à 70% d’eau mais je n’en suis pas certaine. Encore un point abordé et survolé. Enfin ce n’est pas plus mal.

2. Les motsPartie 2 : J’ai (dé)testé pour vous : consulter un « kinésiologue »

Allongée sur le dos, je tends le bras droit, le pouce détaché des autres doigts. Je dois répéter « Oui » pendant qu’il appuie sur mon bras. Ce dernier résiste. Quand je répète « non » en revanche, mon bras lâche. Il y a donc une faiblesse.

Ensuite il énumère une liste de 50 mots ou courtes phrases. Quand mon bras lâche je répète deux fois pour avoir la certitude qu’il y a une faiblesse. Il le note alors dans la liste. Il y a eu une quinzaine de mots me concernant. Certains n’étaient pas étonnants « deuil, abandon, tristesse« . D’autres l’étaient plus, comme « rage, dérangé ou orgueil« .

Il relit ensuite la liste et me propose de choisir une problématique à traiter lors de cette séance. J’hésite entre « estime de soi » et « lâcher-prise » mais j’opte pour ce dernier.  J’ai pleinement conscience d’être dans le contrôle permanent, j’y travaille depuis longtemps avec mon psychologue. Les résultats arrivent doucement mais pas dans tous les domaines, notamment pour le sommeil. Je sais pertinemment que je résiste pour ne pas me laisser aller dans le sommeil.

Je dois à nouveau tendre le bras, mais à 45 degrés cette fois. Il marmonne des choses en appuyant à l’intérieur de mon poignet. Cela me fait penser aux voyants qui disent recevoir des messages d’un défunt. Je l’entends essayer des mots, les noter. J’entends « choc » « extérieur » mais il n’a pas de date. Cela me laisse perplexe une fois de plus.

3. Le massagePartie 2 : J’ai (dé)testé pour vous : consulter un « kinésiologue »

Ensuite il me donne un flacon avec une pierre à l’intérieur, appelée « bouteille de guérison ». Je dois le tenir dans ma main gauche, et plus tard dans la main droite.

Il me pose un casque (desinfecté) sur les oreilles, avec de la musique relaxante. En passant ses mains au-dessus de moi, puisqu’il est aussi magnétiseur évidemment (je vous vois rire !) il constate que je suis bloquée au niveau des lombaires. Or s’il y a bien un endroit du dos où je n’ai jamais mal c’est la zone des lombaires. Passons.

Il va donc me faire un massage façon ostéopathe (car il a fait une formation d’ostéopathe évidemment). Je suis étonnée car il était inscrit que la pratique se faisait habillé(e). J’ai donc enlevé mon haut, pas convaincue mais en vigilance maximale. Il me masse alors le bas du dos pour débloquer le sacrum, appuie sur un point douloureux en disant que je dois faire attention à la sciatique. Or c’est juste que j’ai fait une séance de sport assez intense la veille. Ensuite il masse les trapèzes et ça j’apprécie car mes trapèzes sont en béton armé. Heureusement je ne sens pas d’ambiguïté dans sa manière d’être, sinon j’aurais dit d’arrêter. Puis il me fait asseoir pour faire une espèce de réflexologie plantaire (mais oui il a fait une formation dans ce domaine aussi !).

Il me fait d’abord tourner les chevilles, identifie des blocages, pratique la réflexologie. Il me demande ensuite si les chevilles tournent mieux. Je dis oui sans conviction. Ensuite il me dit de me mettre sur le dos pour masser le ventre et au niveau des chakras. Je garde bien sûr ma brassière et il me dit  » ça peut être gênant pour le massage » mais je maintiens que je la garde. Il appuie en me disant si c’est douloureux, je réponds oui. Me demande si ça passe, je réponds « oui un peu » alors que c’est toujours pareil. Mais je vois bien qu’il n’a pas du tout le ressenti qu’a mon ostéopathe. Normalement je n’ai rien à dire et l’ostéopathe sent ce qui bloque puis se débloque.

Le massage est fini place à l’avant-derrière étape.

4. « Je m’appelle Karine, je suis contente d’être une femme »

Pour réussir à lâcher prise, j’ai un exercice à faire. Je pense me filmer en IGTV pour vous montrer ça car ça en vaut la peine.

Je dois me taper deux points d’acupression au niveau des tempes, avec l’index et le pouce réunis. Tout en tapant je dois répéter en boucle une phrase dont j’ai oublié la fin mais qui disait en substance :

Je m’appelle Karine, je suis contente d’être une femme et j’apprends à croire en moi.

Mais attention ce n’est pas fini, je devais en même temps suivre ses doigts qui faisaient des courbes au-dessus de mon visage. Cela ressemblait aux exercices que l’on fait chez l’orthoptiste ou tout simplement pour détendre ses yeux.

Là j’ai vraiment eu envie de rire quand j’ai pensé au ridicule de la situation. Mais j’ai réussi à me concentrer jusqu’au bout.

5. La vérificationPartie 2 : J’ai (dé)testé pour vous : consulter un « kinésiologue »

Vient ENFIN le moment de vérifier si toutes ces actions ont été efficaces. Je tends alors à nouveau le bras et bien sûr il réussit à résister au mot « lâcher prise » cette fois-ci… Je lui dis :

C’est étrange car on dirait vraiment que c’est vous qui le lâchez ou le poussez.

Il ricane et j’ai l’impression de saisir de la gêne, mais il me dit que non, c’est mon corps qui fait ça…

Je réalise que la séance a duré 2h30, mais le prix reste celui qui était fixé initialement : 100 euros. Il me propose un rendez-vous 3 semaines plus tard. Je suis étonnée d’avoir un autre rendez-vous aussi rapidement. Il me répond que j’ai tous les autres mots/maux à traiter. J’accepte de prendre un rendez-vous, mais bien sûr le l’annulerai.

Pour le moment je ne ressens aucune différence, j’ai simplement l’amère sensation d’avoir été bernée. Mais peut-être me rendrai-je com^te dans les jours à venir que je parviens à lâcher prise.

IV Mon avisPartie 2 : J’ai (dé)testé pour vous : consulter un « kinésiologue »

En lisant tout cela, vous pensez certainement

Elle est tombée sur un charlatan.

Comme me l’a dit l’une d’entre vous sur Instagram :

C’est quelqu’un qui est visiblement dans le pouvoir, pour ne pas dire dans la manipulation. Il vous effraie avec des diagnostics improbables et non fondés, afin de vous fragiliser et de vous mettre en position d’attente de son geste salvateur.

Honnêtement j’ai pensé la même chose, mais ce n’est pas aussi radical. Je vais faire la liste des + et des –

Les –

  • Je n’ai pas cru à son appareil qui mesure l’aura
  • Je l’ai senti approximatif et hésitant
  • Alarmiste sur certains points
  • Moralisateur
  • Cabinet pas propre
  • Massage alors que la séance devait se faire en gardant les vêtements

Les +

  • Le prix n’est pas prohibitif par rapport au temps passé
  • C’était vraiment une séance pour moi, un temps qui m’était pleinement consacré
  • J’ai dormi correctement la nuit suivante, de minuit à 7 heures : cela ne m’était pas arrivé depuis des mois.

Voir aussi:

J'ai testé : les cours sur Gym DirectDétails du dimancheLibrairie : Chanson douce, Leïla SLIMANI

L’article Partie 2 : J’ai (dé)testé pour vous : consulter un « kinésiologue » est apparu en premier sur Une parenthèse mode.


wallpaper-1019588
Comment choisir le bracelet parfait ? Un guide complet pour tous les styles
wallpaper-1019588
Comment choisir le bracelet parfait ? Un guide complet pour tous les styles