Peter Von Kant, célèbre réalisateur à succès, habite avec son assistant Karl, qu’il se plaît a maltraiter. Grâce à la grande actrice Sidonie, il rencontre et s’eprend d’Amir, un jeune homme d’origine modeste. Il lui propose de partage son appartement et de l’aider à se lancer dans le cinéma…

Le réalisateur François Ozon, signe le grand retour à Fassbinder :

Fassbinder est un cinéaste dont l’œuvre, la pensée et la vision du monde me hantent depuis toujours.Quant à son incroyable énergie créatrice, elle me fascine et il reste un exemple à suivre dans ma manière de travailler. Je pensais depuis longtemps à une adaptation des « Larmes Amères de Petra Von Kant » mais c’était intimidant de sauter le pas, de m’attaquer à un film culte. Je voulais au fond filmer une version des « Larmes Ameres de Petra Von Kant » que je puisse moi-même m’identifier plus directement.

« L’être humain a besoin de l’autre mais il n’a pas appris à être deux » c’est la phrase clef du texte de Fassbinder, la quintessence de sa conception des rapports humains.

Peter Von Kant…n’est pas seulement un film, mais également une expérience artistique phénoménale. Le film commence sur une ouverture dans une intimité limitée à un huis clos très étrange, une solitude auto- infligée a mi-chemin entre voyeurisme et curiosité, l’existence de Peter Von kant se dessine à l’encre rouge de la passion.

Un appartement ressemblant plus à un musée, accueille Amir, un opportuniste au charme fou conscient de ses atouts physique, il s’installe et très vite et goute au plaisirs de la célébrité, pendant que son protecteur souffre de son indifférence envers lui. Un amour cruel qui blesse et laisse les plaies ouvertes…

Dans le rôle de PeterVon Kant, l’immense Denis Menochet, un colosse impressionnant par sa carrure imposante, montre une facette de lui, qui non seulement surprend, mais impression par la pureté des émotions qui se dégage. 

Sa fragilité troublante, lui donne un air mélancolique mise à nue devant la caméra de François Ozon. 

Une interprétation théâtralisée du très haute volée, qui témoigne d’une maîtrise magistrale des codes du cinéma de son réalisateur. Il n’est pas imprégné de son personnage, il EST Peter Von Kant et vit le drame de la séparation au p,un profond de son amour propre, cela se remarque dans chacun de ses apparitions

,un bonheur infiniment riche pour les spectateurs hypnotisés par ce comédien hors norme. 

Ce film extraordinaire est avant tout un hommage solonel au cinéaste ou plutôt le génie allemand Fassbinder. 

Isabelle Adjani, avec son look des actrices stars des années 70, ressemble beaucoup à la très grande Marlène Dietrich ou Elizabeth Taylor. Elle interprète une diva cocaïnomane.

Stefan Crepon dans le rôle de Karl, est remarquable, dans sa manière à transposer l’émotion sans prononcer un mot. Il communique avec son corps et bénéficie d’une maîtrise et d’une aisance incroyable. Il est bluffant et occupe à la perfection le rôle de l’un des personnages central du film. 

Sans oublier bien entendu Khalil Gharbia, dans le rôle de Amir, l’objet du désir qui sans cesse construit et détruit les sentiments de Peter Von kant. 

Un chef-d’œuvre du cinéma signé François Ozon, Une déclara d’amour viscéral au cinéma dans sa généralité artistique.

Informations Pratiques :

Titre : Peter Von Kant 

De : François Ozon 

Avec : Denis Menochet, Isabelke Adjani, Stéphan Crepon, Hanna Schygulla

Genre : Comédie dramatique 

Durée : 1h25

Distributeur : Diaphana Distribution 

Date de sortie au cinéma : 6 juillet 2022

Mitra Etemad